Qosner a écrit:
Oui je pense que quelque soit le reprendre, il était face à une mission quasi impossible.
Mais je pense qu’un mec rigoureux aurait pu limiter la casse en réinstallant Bordeaux en ligue 2 quelques temps avant de remonter plutôt que de tout cramer comme Gege l’a fait.
Compliqué car, même si les coûts salariaux étaient monstrueux (y.c. avant Lopez), les coûts structurels de Bordeaux étaient assez importants aussi et peu compatibles avec des ressources de Ligue 2.
En gros, une fois passée la première saison avec les dispositifs d’amortissement de la perte des droits TV, à partir de la deuxième saison, le club est déjà en perte ou tout juste à l’équilibre avec une masse salariale de 0 euro.
Le tout avec un dette monstrueuse, au moins 1.5 fois celle du 2ème en L2 et + de 2 fois celle du 3ème (et je ne parle pas des autres).
C’est le problème de toute cette augmentation des infrastructures et des coûts structurels dans les clubs dans les 10-15 dernières années (comme nous et Lyon); en cas d’accident sportif, la survie du club est immédiatement menacé.
C’est la différence avec l’époque Lecomte (même si les revenus n’avaient rien à voir ce qui rendait aussi la chute en L2 moins brutale)… dans le cas de Lille, les infrastructures n’étaient pas si chères et c’était avant tout la dette issue d’une mauvaise gestion depuis des décennies avec des masses salariales trop importantes (donc des coûts variables) par rapport aux revenus et évidemment les échéances de remboursement (qui deviennent d’une certaine manière des coûts fixes).
Lecomte a fait évidement un énorme boulot mais au fait de devoir assumer la « honte » de la descente, la chute de la masse salariale, la mission à Bordeaux aurait été encore + compliquée avec les montants des infrastructures malgré des soutiens des collectivités.
Après, ça n’exonère pas Lopez de son côté charognard pour gratter le dernier euro évidemment… mais Bordeaux ne pouvait en passer que par ce type de procédures pour repartir d’une page saine (enfin, s’ils ne disparaissent pas).
Après, on aurait aussi connu ça sans le sauvetage un peu miraculeux de 2017-2018… je pense que ce qui nous a sauvé sur du temps long, c’est que malgré tout ce qu’il y a de critiquable chez Campos, il y avait aussi un projet sportif derrière (même si le but principal était de s’en mettre plein les fouilles) ce qui a aussi contribué à retrouver un repreneur… alors que Bordeaux, Mouscron et Boavista, c’était vraiment de dépecer le cadavre avec des clubs déjà quasi morts.